Raide, beau, magnétique, il ressemble à une statue de l'île de Pâques qui aurait revêtu un blazer bleu et chaussé d'immenses baskets blanches. En transit chez son éditeur Gallimard entre deux bouts du monde, Jean-Marie Gustave Le Clézio, en ce mardi 7 octobre 2008, ignore encore que, deux jours plus tard, il sera le quatorzième écrivain français à recevoir le prix Nobel de littérature, vingt-trois ans après Claude Simon. Ou, s'il le sait, du moins, n'en laisse-t-il rien paraître...

Prix Nobel de littérature, J.M.G. Le Clézio est le ″Grand invité du Louvre″ et publie un nouveau livre, ″Histoire du pied et autres fantaisies″ (Gallimard).

De son goût pour l'évocation des paysages marins ou minéraux, à la question de l'articulation entre la vie et l'écriture, Le Clézio se livre ici à une réflexion sur son oeuvre et la condition d'écrivain.

Jamais cet écrivain atypique, aujourd'hui de 63 ans, ne s'était davantage livré que dans ce roman généalogique qui court de la Révolution française à la décolonisation, et de Nice à l'île Maurice.

Cinq siècles après le livre fondateur de Thomas More, l'auteur du "Rêve méxicain" signe avec "Ourania", son nouveau roman, un éloge vibrant de l'utopie. Entretien.

Le grand érivain et auteur du "Rêve mexicain" raconte sa vie parmi les Indiens d'Amérique, sa découverte de leurs cultures et ce qu'ils ont à nous apprendre.

Je me demande si cela ne ressemble pas à une invasion microbienne, nous disait l'écrivain de son art, il y a dix ans. Fièvre aujourd'hui couronnée par le prix Nobel