L’irruption des intelligences artificielles et d’Internet avait déjà commencé à changer la donne. Puis les vagues de confinement et le succès fou de la série "Le Jeu de la dame", sur Netflix, sont venues nourrir notre fascination pour les échecs. L’afflux massif de nouveaux joueurs chamboule le vieux jeu et invite à le réinventer pour l’adapter au XXIe siècle. Ce qui est loin de déplaire au grand maître international Luke McShane, le chroniqueur échiquéen du magazine britannique "The Spectator". Sommaire. Une passion mondiale. La révolution selon Magnus Carlsen. Que la partie commence !

Il faut attendre sept épisodes pour découvrir le magnifique générique du "Jeu de la dame". Jusqu'alors, il n'y en a pas. Seul le titre original de la minisérie, "The Queens Gambit", apparaît au début de chaque épisode, dans une police sobre et bleue. Mais après sept heures et un survol de treize années de la vie de Beth Harmon, de la mort de sa mère à ses nombreuses victoires internationales aux échecs, les producteurs dévoilent enfin "l'ouverture" de la série. Ce choix n'est pas innocent dans une série consacrée aux échecs où les joueurs étudient sans cesse les ouvertures des autres.