Après ″Les adieux à la reine, la jeune comédienne révèle l'ampleur de son talent dans ″L'enfant d'en haut″, d'Ursula Meier.

Avec son troisième et plus beau film, « L'Enfant d'en haut », la cinéaste franco-suisse Ursula Meier signe un drame familial et social bouleversant. La confirmation d'un grand talent qui refuse les catégorisations.

Dans les coulisses d'une rutilante station de ski, un enfant vit de petite délinquance. Un beau portrait de pré-ado écorché.

Est-ce un hasard ? Son premier long métrage, en 2008, s'appelait ″Home″ ; le deuxième se dénomme ″L'Enfant d'en haut″. Chaque fois, un espace est désigné, symbolique ou physique. Ursula Meier, cinéaste franco-suisse de 41 ans, aime explorer. Son territoire privilégié ? Le no man's land : on ne grandit pas impunément au bord d'une frontière... fréquentée par Alain Tanner ! Ses films sont donc autant de ″non lieux″, traversés par l'inquiétude et l'absurde, oscillant entre chronique sociale et fable cruelle.