Le Prix Nobel d'économie 1976, fondateur de l'Ecole de Chicago, démontrait dans cette monographie parue la même année que la liberté politique ne peut aller sans la liberté économique et présentait sa vision du libéralisme.

Nos sociétés et leurs vies publique et économique se trouvent aujourd'hui prises entre deux feux : une mondialisation néolibérale enlisée et les résistances forcenées, dites « populistes », des peuples qui souffrent directement des effets de cette mondialisation. Comment sortir de cette impasse ? Le globalisme est conçu pour que le marché, désenclavé de toute autre institution sociale et politique, soit l'unique autorégulateur de la vie humaine. Pour ce faire, il est proposé à tous les peuples une « gouvernance globale », indifférente aux conditions historiques et culturelles des sociétés, et qui concentrerait le pouvoir entre les mains d'une élite mondialisée et occupée à empêcher que se manifestent les libres choix des citoyens. Streeck montre que l'enchâssement social des marchés dans une politique démocratique dépend de l'enchâssement des États dans une architecture internationale respectant leur souveraineté, et donc pluraliste. Ainsi l'ordre européen post-néolibéral serait interétatique et privilégierait la coopération horizontale en lieu et place d'une autorité verticale ; il serait un ordre confédéral et non impérial, il mettrait à profit les structures institutionnelles héritées des États nationaux pour affranchir les sociétés de leur assujettissement aux impératifs du marché global. C'est ainsi qu'entre en jeu la question de l'État et que la politique fait retour dans l'économie politique.

Qu'ont en commun le coup d'Etat de Pinochet au Chili en 1973, le massacre de la place Tiananmen en 1989, l'effondrement de l'Union soviétique, les attentats du 11 Septembre, la guerre en Irak, le tsunami au Sri Lanka en 2004, le cyclone Katrina, la pratique de la torture à Abou Ghraib ou Guantánamo ? Tous ont partie liée avec l'avènement d'un "capitalisme du désastre". Naomi Klein dénonce avec brio l'existence d'opérations concertées dans le but d'assurer la prise de contrôle de la planète par les tenants d'un ultralibéralisme tout-puissant. Ce dernier met sciemment à contribution crises et désastres pour saper les valeurs démocratiques auxquelles les sociétés aspirent, et leur substituer la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation.

Cet essai inventorie les moyens propres à renverser la logique qui gouverne les affaires du monde contemporain, et qui consiste à placer la finance au coeur du système, puis l'économie, puis la société et enfin la planète. Il s'agit de donner la priorité à cette dernière : protection des ressources, puis besoins de la société, ensuite moyens de l'économie et enfin adaptation de la finance.

Selon l'auteur, la solution pour sortir de la crise économique, financière et politique dans laquelle est plongée la France, serait de sortir de la société de marché capitaliste.

Le point sur la théorie économique à travers des notions comme l'espérance de vie, la gratuité, l'écologie ou la religion.

Cette analyse des changements de société à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle confronte plusieurs théories comme celle du travail sans fin, de la fin des relais et de l'effacement du capital financier au profit du capital humain.

K. Polanyi (1886-1964), économiste d'origine hongroise, porte un regard critique sur la crise économique et politique des années 1930-1945. Il s'attache à montrer le déclin du libéralisme économique et étudie la société moderne ou l'économie libérale à la lumière des sociétés non modernes.

D. Millet et E. Toussaint, militants altermondialistes, analysent les mécanismes reliant les crises alimentaires, écologiques et climatiques, migratoires, institutionnelles internationales, qui secouent le monde depuis 2008. Pour en sortir, ils proposent de mettre fin à la société capitaliste et à son modèle productiviste.

L'objectif consiste à décrire le 3e âge du capitalisme, qui rompt avec le capitalisme industriel, qui lui-même, à sa naissance (1750-1820), rompait avec le capitalisme mercantiliste et esclavagiste. La mutation du capitalisme se caractérise par l'économie de l'apprentissage et l'innovation. Cette réédition intègre les multiples débats suscités à la sortie de ce livre.

Sous forme de bande dessinée, une histoire mondiale des fondements idéologiques des systèmes inégalitaires en prise avec les enjeux politiques du début du XXIe siècle, fondée sur des sources fiscales et historiques internationales. ©Electre 2022