La France n'est pas prête pour le libéralisme, estime le quotidien conservateur. Elle croit en son système social et déteste ses "patrons voyous".

Personne mieux que Nicolas Sarkozy n'a su s'emporter contre les banquiers anglo-saxons. Sauf que, à y regarder de plus près, sa politique reste indéniablement libérale - au sens français.

En apparence convertis aux solutions libérales, les présidentiables des Républicains sont-ils sincères ? Peut-être .. .Sont-ils prêts à aller plus loin ? Sans doute pas .. .

Les syndicalistes gardent l'image d'un ministre du Travail, de 2002 à 2004, ouvert au dialogue. L'actuel candidat de la droite préconise un programme social très dur. Tactique électoral ou conversion libérale ?

Les conflits au travail seraient en régression continue. Tel était depuis des décennies le constat commun des observateurs. La crise, le déclin du monde ouvrier et du syndicalisme, l'essor d'un nouveau management, tout concourrait à faire diminuer les conflits du travail. Or, le sens de l'histoire n'est pas aussi clair. Même plus discrètes, les mobilisations ont perduré dans les usines et ailleurs.

Présidée par M. Jacques Attali, une commission chargée de la "libéralisation de la croissance française" achève un rapport destiné à M. Nicolas Sarkozy.

Suppression du smic, baisse des salaires, réduction des acquis sociaux... Selon les libéraux, c'est la seule façon pour l'Europe de sortir de la crise et du chômage. Au lieu de disserter, nous avons voulu vérifier sur le terrain les effets de cette politique à la coréenne en comparant trois pays...

Fascinés par la réussite de Sua Emittenza, proches de son programme, les libéraux français voudraient bien suivre ses traces. Mot d'ordre : "Il peut y avoir un bon usage du populisme".

Code du Travail, 35 heures, licenciements... Dominique de Villepin s'attaque à toutes les icônes de notre modèle social. Malgré les protestations des syndicats, le Premier ministre fait le pari de la déréglementation et d'un libéralisme à la française.