Porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire. Il revient sur la dernière université d'été de la LCR, la fondation du Nouveau parti anticapitaliste, la question écologique et le retour de NTM à Bercy

Personne ne connaît encore son nom. Mais Olivier Besancenot, ce militant qui traduit si bien la ligne dans la langue des rues, revendique cet anonymat.

210 562 Français se sont reconnus en lui - soit 4,25 % de l'électorat. Plus sans doute que Chirac ou Le Pen, le petit facteur de Neuilly-sur-Seine a été l'artisan du divorce de la France avec la gauche plurielle.

Est-ce une alliance anticapitaliste... ou antisocialiste ? En organisant le pacs Laguiller-Besancenot, le chef historique de la Ligue communiste rêve de détruire le PS pour construire son grand parti de la radicalité.

Pour les communistes et les amis de Bové, rien ne justifie le cavalier seul de Besancenot, candidat de la ligue pour 2007.

Créé dans la foulée de Mai-68, le parti trotskiste va-t-il tourner une page de son histoire ? C'est ce que souhaite Olivier Besancenot.

Aux municipales, à la tête d'une liste trotskyste, il a frôlé les 15%. Et tant pis si le maire est désormais de droite.

Au cours des années 1970, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) est bouleversée par les contestations de la "seconde vague" féministe. Ses militantes et militants s'investissent dans le "travail femme" de l'organisation aux échelles nationale et locale. Ils et elles participent aux luttes pour l'avortement et la contraception libres et gratuits ; puis ses militantes construisent un mouvement unitaire 'lutte des classes" au sein du mouvement féministe autonome et non-mixte.

Aussi libertaire que trotskiste, le leader de la LCR est-il désormais en mesure de combler l'écart entre les sondages, qui le portent, et son parti, qui peine à se transformer ?

En décidant de descendre dans la rue pour contrer Le Pen entre les deux tours, Olivier Besancenot (4,25% à la présidentielle) a fait de l'éternel groupuscule gauchiste un parti politique.

La naissance du Nouveau Parti anticapitaliste. Adieu la Ligue... Bonjour le NPA, avec l'ambition de créer une force dominante à la gauche de la gauche. Loin du PS et proche des luttes, dans l'élan suscité par le facteur Besancenot lors de la présidentielle