L'amour, le sexe, la mort : avec ce huis clos à ciel ouvert, le réalisateur enthousiasme et fait son grand retour dans le monde tel qu'il est.

Récompensés à Cannes, racontant chacun une relation homosexuelle, « La Vie d'Adèle » et « L'inconnu du lac » abordent le sexe comme une voie de connaissance. Mais là où Abdellatif Kechiche plie les corps au service d'une esthétique de la chair, Alain Girraudie donne son amplitude à l'extase.

Le spectateur de cinéma serait-il condamné à un éternel sentiment de déjà-vu ? Réponse avec "Un Beau dimanche" de Nicole Garcia, "L'Inconnu du lac" d'Alain Guiraudie et "L'Amour est un crime parfait" des frères Larrieu.

Après trois comédies, le réalisateur Alain Guiraudie (Le Roi de l'évasion, 2009) a eu envie de devenir un peu sérieux. Son ″Inconnu du lac″, thriller solaire sur le désir fou d'un homme pour un autre homme, gagne à ne pas le rester.

Bien que son nom n'apparaisse qu'au générique de deux films, "Le Roi de l'évasion" et "L'Inconnu du lac", Roy Genty accompagne Alain Guiraudie depuis les premiers pas du cinéaste, au début des années 90. En lui proposant cet entretien, l'idée était de célébrer notre film de l'année, et de mettre en lumière un métier qui trouve rarement sa place dans les génériques de films français, celui de directeur artistique. Mais à lire, le portrait d'Alain Guiraudie qu'il dessine, on comprend aussi que certaines collaborations dépassent le cadre artistique et technique.