Une approche psychanalytique des textes autour du mythe de don Juan faisant appel aux travaux philosophiques de l'Anglais Austin. Le héros séducteur incarne ce qui dans la parole peut être considéré comme un acte, tandis que les personnages qui le poursuivent mettent en avant la vérité.

Don Juan libertin, Don Juan dépravé, Don Juan révolté... Rares sont les héros qui ont été aussi souvent traités. De la littérature espagnole aux littératures française, allemande ou russe, du théâtre à l'opéra, de l'essai au roman, Christian Biet passe en revue les facettes du mythe.

L'oeuvre de Pierre Albouy est parue en 1969, à un moment où les sciences humaines intéressaient vraiment, et un large public. Où la question du mythe, via l'histoire, l'anthropologie, la philosophie, via aussi le structuralisme, était à Tordre du jour. Où les études littéraires s'ouvraient et se penchaient sur les résultats que d'autres disciplines avaient mis au jour, pour en tirer le fruit sur leur propre terrain. Dès lors, l'engagement d'une telle entreprise n'exigeait pas nécessairement de son auteur quelque chose comme une rigueur morose, mais cette curiosité et cette ouverture propres à l'époque, un certain sens de l'inachèvement, de la proposition, de l'expérimentation ou, mieux encore, un goût de l'essai. Ce livre n'est donc ni un manuel ni une synthèse, et c'est fort bien ainsi. Dans Mythes et mythologies, il n'y avait rien de vraiment contraignant ni de tout à fait terminé, mais les premières lignes d'un travail à poursuivre, et qui demandait que la communauté des chercheurs en littérature s'en empare. C'est ce qui fut fait. Non que cet ouvrage particulier ait été le seul initiateur de la « mythocritique », mais il s'est trouvé au centre de ce travail de lecture critique à partir de la notion de mythe : à la fois déclencheur et cristalliseur, premier pas didactique et fécond en applications et en transformations futures. Pierre Albouy a été professeur à l'université de Montpellier, puis à la Sorbonne, a écrit La Création mythologique chez Victor Hugo (José Corti, 1963). Il a publié dans la Bibliothèque de la Pléiade les Œuvres poétiques de Victor Hugo. Pierre Brunel, professeur de littérature comparée à l'université de Paris-Sorbonne (Paris-IV), membre de l'Institut universitaire de France.

Fascinante et terrorisante, Carmen, enfermée à tort dans la figure de la femme fatale, se révèle plus complexe et plus troublante. Au-delà de l'image attendue de la séductrice aux prises avec les hommes dans une histoire d'amour et de mort, Carmen revendique sa liberté, bouleverse l'ordre établi, incarne l'attrait de l'interdit et la promesse de transgression. Figure de l'ambivalence, elle franchit les limites du féminin et même de l'humain. Entre l'homme et l'animal, Carmen se métamorphose, changeant de sexe et d'espèce, dévoilant sa masculinité et son animalité. Elle féminise les hommes par inversion des rôles, fait valoir sa force virile jusqu'à détruire l'identité masculine. Son combat final, métaphore de la corrida, l'identifie au taureau mis à mort. Figurant la "belle" et la "bête", Carmen, dans sa lutte et son entêtement mâles, se laissera entraîner vers son destin fatal.

Né en 1948 dans l'Illinois Robert Steiner est à la fois peintre et écrivain. Dans les années 1970, il a voyagé en Europe, séjourné notamment en Grèce et en Espagne ; c'est durant cette période qu'il rédige Plage publié en 1980 aux États-Unis.

Retrace le développement du mythe d'Arthur et ses chevaliers de la Table Ronde dans les cultures européennes et américaines, en examinant les deux grands pôles du mythe arthurien : chevalerie et merveilleux. La démonologie et les voies du mal sont aussi explorées.

Afin de suivre l’évolution d’un mythe majeur de la littérature, le lecteur dispose ici de tous les grands textes dont Don Juan est le héros, reproduits dans leur intégralité. Une analyse magistrale de l’essence et du sens du donjuanisme, écrite par Jean Massin, sert de préface et de guide.

Le terme de mythe a largement envahi notre langage quotidien. Pourtant, en se vulgarisant, il a perdu son sens ancien pour ne plus guère désigner qu'un ensemble imprécis de propositions qui s'opposent à la réalité. Cette vulgarisation va de pair avec un grand intérêt scientifique pour le mythe entendu, dans son sens traditionnel, comme forme essentielle de la pensée humaine. Malgré le succès de ce champ d'études, il reste relativement mal défini. Cet ouvrage se propose d'éclairer les relations souvent confuses qu'entretiennent mythe et littérature, afin de fournir au lecteur un cadre herméneutique et méthodologique cohérent lui permettant de mieux lire la littérature.

L'auteure étudie la resacralisation du mythe du Graal, au XXe siècle, dans la culture occidentale. Elle note un glissement du sacré vers l'irréel de l'art et une généralisation du symbole en tant que langage commun pour exprimer un fond d'aspirations communes à de nombreuses expressions culturelles (littérature, cinéma, etc.)...

Francesca Y. Caroutch est essayiste, romancière et poète. A la suite de La Licorne alchimique (1981), elle a publié plusieurs ouvrages sur l'animal sacré et sur le bouddhisme tibétain.

Le mythe de l'androgyne se dégrade dans la littérature décadente. Après avoir dégagé les caractéristiques essentielles de l'androgyne décadent, l'auteur cherche à comprendre les causes de cette dégradation, à analyser les implications de l'irruption de la figure de l'androgyne...