bécédaire de 500 entrées qui offre un panorama de toutes les formes d'expression ou de manifestations, de révoltes, spontanées, autonomes, en opposition à la culture dominante, parfois plus ou moins rapidement récupérées par celle-ci. Tous les pays du monde, mais essentiellement l'Europe et les Etats-Unis sont passés en revue, ainsi que tous les domaines : art, littérature, politique, etc.

Les différents modes de représentation du sexe dans le roman occidental depuis le XVIIe siècle ainsi que les stratégies de censure mises en place par les auteurs, les éditeurs, les institutions politiques et judiciaires et les lecteurs.

Arnold Hauser (1892-1978) fit ses études à l'Université de Budapest. Il participa, avec son ami Karl Mannheim, au «Cercle du dimanche» réunissant des intellectuels progressistes ou libéraux autour de questions concernant la vie culturelle et sociale. La chute de la République hongroise en 1919 les contraignit à l'exil et Hauser vécut en Italie, à Berlin, Vienne et Londres.

4ème de couv. : "Le surréalisme est partout sous ses formes récupérées : marchandise, oeuvre d'art, technique publicitaires, langage du pouvoir... Ses diverses récupérations, pour incompatibles que certaines d'entre elles apparaissent avec son esprit, il importait moins de les signaler que de montrer que le surréalisme les contenait dès le départ comme le bolchévisme contenait "la fatalité" de l'Etat stalinien..."l

« Tout le monde est d’une certaine manière occupé et employé comme travailleur à domicile. Un travailleur à domicile d’un genre pourtant très particulier. Car c’est en consommant la marchandise de masse –c’est-à-dire grâce à ses loisirs – qu’il accomplit sa tâche, qui consiste à se transformer lui-même en homme de masse. Alors que le travailleur à domicile classique fabriquait des produits pour s’assurer un minimum de biens de consommation et de loisirs, celui d’aujourd’hui consomme au cours de ses loisirs un maximum de produits pour, ce faisant, collaborer à la production des hommes de masse. Le processus tourne même résolument au paradoxe puisque le travailleur à domicile, a lieu d’être rémunéré pour sa collaboration, doit au contraire lui-même la payer, c’est-à-dire payer les moyens de production dont l’usage fait de lui un homme de masse (l’appareil et, le cas échéant, dans de nombreux pays, les émissions elles-mêmes). Il paie donc pour se vendre. Sa propre servitude, celle-là même qu’il contribue à produire, il doit l’acquérir en l’achetant puisqu’elle est, elle aussi, devenue une marchandise.»

Rassemble des textes, conférences, articles, entretiens, préfaces publiés par P. Muray depuis une vingtaine d'années dans des journaux, magazines ou revues, de 1978 à 1996 (Art Press, l'Idiot international, l'Atelier du roman...). Une continuité de pensée s'y affirme : l'opposition à la tentative d'éradication de l'esprit critique qui menace, aussi, l'autonomie de la littérature.

Analyse du mouvement hippie qui, né à San Francisco dans les années 1960, se manifeste par la contestation de la guerre au Vietnam et est marqué par le mysticisme, la communion avec la nature, la libération du corps et la vie en communauté. Les auteurs reviennent sur cet imaginaire psychédélique pour expliquer comment celui-ci se retrouve à la base de certaines évolutions des sociétés modernes.

Reconstituant année après année les étapes de ce tournant présenté comme inexorable, l'auteur montre que la décennie 1980 signe avant tout la disparition de tout sens critique.

Issus d'un colloque tenu à Lyon en juin 2001, ses essais proposent une réflexion sur l'évolution de l'image et des caractéristiques de l'écrivain, ainsi que celles de l'auteur en général. Les rapports entre la représentation médiatique de l'écrivain et son oeuvre, les phénomènes de mode, l'usage d'une photographie au frontispice sont notamment évoqués, accompagnés de portraits d'écrivains.

Ce deuxième volume regroupe 67 textes, conférences, articles ou entretiens qui s'échelonnent de 1981 à 1998. Des textes concernent l'état actuel de la littérature et de l'édition, des écrivains de l'époque contemporaine (Céline, Giono, Aragon, Malraux,..), sur des peintres ou artistes (Rubens, Delacroix...) puis 28 brèves chroniques de télévision terminent le recueil.