La longue dynastie des écrivains diplomates marque la littérature française depuis le XIXe siècle. De Paul Claudel à Saint-John Perse, de Jean Giraudoux à Romain Gary, ces hommes de lettres, qui ont partagé leur vie entre la nécessité politique et la liberté créatrice, comptent aujourd'hui encore une riche postérité, comme en témoignent l'oeuvre de Jean-Christophe Rufin ou de Daniel Rondeau.

L'hégémonie du roman est en France un fait incontestable. Certains le déplorent, d'autres s'en réjouissent, mais pour tout le monde la chose est entendue : la France est le pays du roman. Vraiment ? De tout temps ? Il faut croire que non. Au XIXe siècle, la littérature française excellait dans la nouvelle, les grands écrivains de l'époque en publiaient des dizaines dans les journaux. Si la nouvelle a connu un âge d'or, c'est bien dans le Paris du XIXe siècle qu'il faudrait en situer l'apogée. Mais quelque chose est arrivé au tournant du XXe siècle, en pleine crise du roman précisément.