La recherche industrielle produit et consomme énormément de littérature grise. Elle est ici aussi bien source d'information que vecteur de communication. C'est ce qu'illustrent ces deux interviews, réalisées auprès de professionnels oeuvrant dans le secteur de l'énergie.

La "littérature grise" couvre un très large éventail de contenus. Des difficultés pour la recenser, une qualité à évaluer, une propriété intellectuelle à respecter et un numérique lui donnant une visibilité nouvelle sont des caractéristiques que partage ce riche gisement d'information, incontournable dans de nombreux domaines et qui occupe une place à part entière à côté des documents issus des circuits commerciaux.

De la prépublication d'un article publié par des éditeurs commerciaux aux documents émanant de diverses organisations, les working papers, mines précieuses d'information, connaissent une nouvelle vie avec l'Open Access.

Une analyse quantitative de la littérature grise dans plusieurs archives ouvertes devrait inciter à prendre des mesures pour remédier à un paysage encore trop contrasté.

Bien que conscients de l'importance quantitative et qualitative de leurs gisements de données grises, les pouvoirs publics ont mis du temps à se donner les moyens de les valoriser ou, au moins, à y donner un large accès. Aujourd'hui, grâce à des modalités techniques et juridiques innovantes, la situation évolue rapidement.