Bernard Devert, fondateur d'Habitat et humanisme, lance une vive adresse aux députés pour qu'ils s'emparent enfin de la question du mal-logement, ce ″cancer social″ qui mine la France.

En plein coeur de Paris, dans le 10e arrondissement, 350 hommes, femmes et enfants survivent dans un immeuble prêt à s'effondrer, laissé à l'abandon par son propriétaire.

Deux feux dramatiques en moins d'une semaine rappellent que Paris, carrefour de l'immigration, ne parvient pas à loger décemment les plus pauvres. Et que la fracture urbaine gangrène toujours une des villes les plus riches du monde.

Nécessité d'analyser les bidonvilles comme un symptôme de la crise du logement, en France, dans le but d'éviter d'ethniciser leurs habitants alors que l'on fait souvent le lien entre bidonvilles et roms. Un mode de logement qui concerne 20 000 personnes (sur 3,5 millions d'individus sans logements ou très mal logés en France) qui n'ont pas besoin d'une gestion ethnique de leur condition mais de solutions dignes du droit commun.

Plus de trois millions de personnes n'ont pas de logis ou sont mal logées en France.