Depuis cinquante ans, James Lovelock, chercheur controversé, affirme que notre planète n'est pas une boule inerte mais le plus grand organisme du Système solaire. Son hypothèse interpelle aujourd'hui les climatologues.

Pour les spécialistes du climat, des océans, des glaces ou de la biodiversité, la Terre n'est pas une simple planète, mais un corps traversé par de multiples processus complexes dont les interactions la maintiennent en équilibre plus ou moins précaire - un corps vivant, en somme ! Et voilà que, comme une évidence, discrètement, la radicale "hypothèse Gaia", formulée il y a 50 ans mais vivement rejetée plusieurs décennies durant, est en train de s'imposer dans toutes les géosciences modernes.

Pour "l'Obs", le philosophe français raconte son périple dans le Devon, à la rencontre de James Lovelock. Il y a quarante ans, ce savant anglais a inventé le concept de "Gaïa", aux accents écologiques. Un nouveau Galilée ?

L'hypothèse développée par le Britannique James Lovelock a un demi-siècle. A l'heure où l'on s'interroge sur l'habitabilité de la planète, le philosophe Sébastien Dutreuil fait paraître "Gaïa, Terre vivante" et revient sur l'histoire de ce concept, qui a irrigué l'écologie.