Durant un mois, en traversant sept pays européens, des marcheurs en situation irrégulière se sont rendus visibles pour dénoncer leur sort.

Les gouvernements auraient tort d'apaiser la grogne qui se manifeste sur le continent à coups de subventions et de baisses des taxes. Ce qu'il faut, ce sont des mesures visant à réduire notre dépendance à l'égard du pétrole.

En Europe, ils sont 18 millions. Le 14 juin, à la veille du sommet consacré à la réforme du traité de Maastricht, des cortèges de sans-emploi venus des quinze pays de l'Union se rejoindront à Amsterdam...

La crise de la dette qui balaie certains pays européens prend une tournure inédite : née du choix des Etats d'emprunter pour sauver les banques, elle place des pouvoirs publics exsangues sous la tutelle d'institutions soustraites au suffrage universel. Le destin des peuples de la Grèce, du Portugal et de l'Irlande ne se forge plus dans les Parlements, mais dans les bureaux de la Banque centrale, de la Commission européenne et du Fonds monétaire international. En attendant une convergence des mouvements sociaux ?