Vous avez été nombreux à participer à notre jeu "Votez pour votre violoniste préféré" et vos choix ont abouti au classement que nous vous présentons ici. Grand vainqueur, Itzhak Perlman est immédiatement suivi de figures légendaires, la plupart disparues. Et le jeune Nemanja Radulovic clôt cette sélection avec panache. Sommaire. Itzhak Perlman : une sorte d'absolue perfection. David Oïstrakh : une incarnation. Nathan Milstein : le grand classique. Jascha Heifetz : la légende d'un siècle. Yehudi Menuhin : un témoin engagé. Isaac Stern : la sonorité. Anne-Sophie Mutter : l'héritière.

Il fut, sans aucun doute, un des musiciens les plus populaires du XXe siècle. Enfant prodige, très tôt acclamé des deux côtés de l'Atlantique, puis artiste engagé, prenant part à tous les combats de son temps. Il y a cent ans presque jour pour jour, naissait Yehudi Menuhin, violoniste à qui le grand Enesco avait appris "l'aptitude à transformer la note en message de vie".

A 7 ans, il jouait comme un dieu. Toute sa vie, il inspira les plus grands chefs et les compositeurs. Il est mort, le 12 mars, à l'âge de 82 ans.

Où le grand artiste évoque Mère Teresa, Solti, Bernstein, Furtwängler, Grappelli, et raconte à Alain Duault ses débuts à la baguette, qui lui donnent l'illusion d'être "un nouveau-né".

A 80 ans, il vient d'enregistrer une magnifique intégrale des symphonies de Beethoven. Mais c'est d'abord de l'éducation des enfants, de l'ouverture au monde et du judaïsme dont Yehudi Menuhin a voulu parler à Jacques Drillon.

Le violoniste et chef d'orchestre avait deux soeurs, qui s'étiolèrent à l'ombre de leur frère. Il avait un père et une mère, qui concentrèrent leur attention sur ce talent presque inhumain dont la nature l'avait doté. Il avait une femme aussi, la seconde, qui le traitait comme un pantin ridicule. L'histoire des six Menuhin est une flamboyante histoire d'injustices, de sacrifices et de frustrations.