"Je suis désolé", a plaidé devant un tribunal de Malabo le mercenaire Simon Mann, accusé d'avoir voulu renverser le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, en 2004.

Cerveau de l'opération qui, en mars 2004, devait renverser le président équatoguinéen Obiang Nguema, Simon Mann a écopé de trente-quatre ans de prison. Retour sur l'un des plus lamentables fiascos de l'histoire du mercenariat.

Comment le fondateur de Blackwater, l'entreprise privée de défense la plus connue du monde, s'est vu confier le rôle d'homme à tout faire de la guerre contre le terrorisme.

Le terme de mercenaire est chargé d'une connotation qui exprime le jugement négatif de l'Histoire sur le rapprochement de la guerre et du profit. Aussi les pays engagés dans la coalition iraqienne lui préfèrent-ils l'expression corporate soldiers, qui suggèrent de simples salariés de sociétés militaires privées sur le modèle de la libre entreprise.

Véritables professionnels de la guerre, Sud-Africains, Américains, Russes, britanniques ou Français louent leurs services par l'intermédiaire de multinationales...

Le "Vieux", l'"affreux", le spécialiste des coups tordus et des guérillas lointaines se retrouve, à 70 ans, devant des juges. Pour n'avoir pas compris que le temps des mercenaires était révolu.

Une vision classique de la guerre voudrait que celle-ci soit l'oeuvre d'armées publiques. Néanmoins, historiquement, les acteurs des conflits ont souvent été des entités privées à but lucratif.

Partout où l'on se bat, ils sont là. Nationalité ? Indéterminée, mais toujours étrangère à celle des gouvernements qui les emploient. Anciens baroudeurs des guerres coloniales ou jeunes aventuriers, qui sont aujourd'hui ceux que l'on appelait, du temps de Bob Denard, "les affreux" ?