A lui seul, un homme incarne toutes les dérives du capitalisme français : Alain Minc. Un cas unique au "Monde" de confusion des pouvoirs économique, politique et médiatique. Un véritable obstacle à la démocratie.

Après Jean-Marie Colombani retoqué par ses rédacteurs, à quand l'éviction d'Alain Minc, principal responsable de la dérive du quotidien ?

Le conseiller des patrons s'est trouvé un client de choix : Nicolas Sarkozy . Au chef de l'Etat il souffle des idées, des avis et, surtout, des noms pour occuper les postes de la République. Il est écouté, pas toujours entendu

Alain Minc consacre une biographie à Mirabeau. L'homme qui aurait pu mettre fin à l'allergie française au « réformisme » ?

Il représente un profil typiquement français : il conseille des patrons, rédige des essais et s'investit en politique. Lui, ce militant de la raison, s'est passionné pour Edouard Balladur, puis pour Nicolas Sarkozy. Depuis deux ans, il soutient Alain Juppé. Pour lui, la dernière chance avant le chaos.

La première partie de cette recension consacrée à l'important rapport administratif écrit en 1978 par les deux hauts fonctionnaires, Inspecteurs des Finances, Simon Nora et Alain Minc, tentait d'expliquer ce grand succès de librairie, qui sera l'un des facteurs déclenchants de l'engouement persistant de l'élite administrative et intellectuelle de notre pays pour l'informatique connectée et la capacité de cette dernière à transformer les relations entre gouvernés et gouvernants, administrations et citoyens et au sein des hiérarchies administratives.

Après lecture de "Comprendre le malheur français", récemment publié par Marcel Gauchet, Alain Minc a souhaité exprimer ses points de désaccord avec son analyse et en discuter avec lui. On trouvera ci-dessous le résultat de leur échange.