La migration des nouvelles pièces dans les pays de la zone euro se poursuit. En France, seul le centre-Ouest résiste encore à ce gigantesque brassage.

Les hausses de la rentrée sont autant liées à l'augmentation des matières premières qu'à l'arrivée de l'euro.

L'avènement de l'euro ne signifie pas la fin du chômage et des retards européens. Quant à l'intégration politique, désormais indispensable, elle reste à inventer.

Le Vieux Continent va désormais faire jeu égal avec l'Amérique... les euro-enthousiastes en sont persuadés : croissance accrue, investissements massifs, chômage enrayé. Pour d'autres, au contraire - les euro-inquiets -, les années à venir seront marquées par les restructurations sauvages, le dumping fiscal et les risques d'explosion sociale...

Dans un peu plus d'un an, elle sera là, cette monnaie unique. A vos calculettes ! Les opérations de conversion s'annoncent périlleuses.

Loin de la théorie, l'euro, c'est aussi le dessin, la fabrication et le stockage de 10 milliards de pièces. Le compte à rebours a commencé.

En violant les critères du pacte de stabilité, les gouvernements français et allemand ont alimenté le traditionnel scepticims des Suédois face à l'Europe, explique Anders Melbourn, directeur de l'Institut suédois de Politique internationale.

Avec un taux de conversion compliqué, le passage à l'euro dont les conséquences psychologiques sont importantes -notamment chez les personnes âgées-, a aussi des conséquences économiques.

Le changement de monnaie constitue un tournant pour 300 millions de personnes. Le premier rite vraiment européen ?

A trois mois du passage à l'euro, l'éducation nationale est tout sauf fin prête. La circulaire autorisant la coexistence des appelations "cent" et "centime" se fait encore attendre, et une école sur cinq n'a toujours pas renouvelé ses manuels scolaires.