Le bras de fer silencieux de ces deux grandes figures de la France libre est peu connu. Par ses implications, il éclaire pourtant la trajectoire du mouvement gaulliste après la guerre.

"Historia" a lu en avant-première l'ouvrage de Jacques Baynac qui risque de faire grand bruit. Tant par ses archives inédites que par ses interprétations sur la Résistance.

Longue enquête de l'historien Jacques Baynac qui sort en librairies, "Les Secrets de l'affaire Jean Moulin" impute aux services secrets américains la responsabilité de l'arrestation du patron de la Résistance, du héros qui, sur décision de De Gaulle, repose au Panthéon.

Il y a un an, dans un livre à scandale, Thierry Wolton accusait Jean Moulin d'être un agent soviétique. Avec "Le Trait empoisonné", Pierre Vidal-Naquet, en historien et mythologue, contre-attaque.

Après la polémique suscitée, en 1998, par sa biographie du chef de la Résistance, l'historien Jacques Baynac publie une nouvelle somme sur Jean Moulin où il minimise le rôle du général de Gaulle et disculpe "le traître René Hardy".

En présentant ses mémoires de jeune résistant, le secrétaire de Jean Moulin propose tout à la fois un récit d'enfance, une autobiographie intellectuelle et la présentation, au jour le jour, des difficultés de la résistance. Entre grandeur et routine, la lutte pour la liberté est faite des conflits de réseaux, en particulier de l'opposition entre les gaullistes de la France libre et les multiples composantes farouchement indépendantes de la résistance intérieure, que Moulin a pour tâche de subordonner à Londres.

Le livre de Jacques Baynac sur les circonstances de l'arrestation de Jean Moulin a suscité des réactions très critiques parmi les historiens.

Les Mémoires de Daniel Cordier. De 1940 à 1943, jour après jour, le résistant se souvient du héros dont il fut le secrétaire et le confident : Rex, de son vrai nom Jean Moulin.