La texture particulière des mousses, entre fluide et solide, cache la surprenante propriété de bloquer certains ultrasons. Une porte ouverte sur de nouvelles techniques d'isolation.

La mousse de champagne disparaît rapidement. Celle de la bière persiste davantage. Les physiciens découvrent les mécanismes responsables de la fugacité des mousses.

Les amateurs de bière seraient dépités si leur breuvage favori ne moussait pas. Le scientifique, lui, a d'autres raisons d'être perplexe. Pourquoi par exemple les bulles des mousses sont-elles tantôt sphériques, tantôt polyédriques ?...

Distraitement on la mange, on la boit, on s'en frictionne. Elle envahi notre vie quotidienne depuis des siècles. Elle peut tout aussi bien s'écouler comme un fluide, se déformer ou au contraire se comporter comme un solide.

Chacun en a fait l'expérience : les mousses, bulles de gaz emprisonnées dans des parois liquides, se comportent parfois comme des solides parfois comme des liquides. Mais les physiciens viennent seulement d'élaborer des méthodes simples pour décrire ces matériaux familiers. En prime, ces études ont des retombées dans des domaines tels que l'écoulement des glaciers ou des tas de sable.

L'utilisation d'azote sous pression permet d'obtenir une mousse plus fine et plus durable qu'avec du dioxyde de carbone.

A la fois liquides et solides, les mousses s'écoulent de façon bien mystérieuse pour les physiciens. Récemment, la compréhension de leur comportement a ouvert des horizons dans divers autres domaines.