La silhouette verte dressée dans l'angle nord-est des fossés du château royal de Saint-Germain-en-Laye, aujourd'hui musée d'Archéologie nationale, est très familière depuis 1887 aux promeneurs, qui la remarquent le plus souvent du parc attenant. Même s'ils se sont rendus à Rome, ils ne l'identifient pas forcément, et en ignorent bien sûr l'histoire, liée à celle du musée qui l'accueille, mais aussi à celle de l'archéologie et du Second Empire.

Depuis une dizaine d'années, les partenariats entre musées nationaux et musées territoriaux se sont considérablement développés et structurés. En raison de l'origine des collections qu'il abrite, le musée d'Archéologie nationale (MAN) occupe dans ces échanges une place singulière.

Une exposition réunit, au musée des Antiquités nationales, les trésors de ces "royaumes barbares" qui se substituèrent au 5e siècle, à l'Empire romain d'Occident et dont Patrick Périn, directeur du musée nous rappelle l'histoire.

La dizaine d'anneaux-disques néolithiques que possède le musée d'Archéologie nationale sont parmi les plus beaux que l'on ait trouvés en France. Quatre d'entre eux, sortis des réserves, sont présentés au public en décembre 2014. Trois autres figurent dans la première vitrine d'exposition permanente du Néolithique.

En 2014, le musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye - a acquis deux bagues appartenant à un trésor mis au jour fortuitement vers 1975 à Nizy-le-Comte, dans l'Aisne. Ces bijoux spectaculaires nous dévoilent les techniques d'orfèvrerie antiques comme les pratiques de thésaurisation de notables gallo-romains.

Armes de jet pour la chasse, les propulseurs sont utilisés dès la fin du Paléolithique. Deux exemplaires en bois de renne conservés dans les collections du musée d'Archéologie nationale (MAN) et découverts dans la grotte des Espélugues à Lourdes (Hautes-Pyrénées) puis dans celle d'Isturitz à Isturitz (Pyrénées-Atlantiques) présentent un décor plutôt rare de poissons sculptés en relief.

Une soixantaine de casques apulo-corinthiens sont connus dans le monde. Grâce à une opération de restauration réalisée en 2011, un nouveau casque à décor gravé totalement inédit a été identifié au Musée d'archéologie nationale.

Décidément, les Gaulois reviennent en force cette année 2012 ! Après la grande exposition qui leur est consacrée jusqu'à l'automne à La Villette à Paris, et avant l'inauguration du superbe MuséoParc Alésia, le musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye crée l'évènement en ouvrant le 9 mars 2012 ses salles de l'âge du Fer entièrement renouvelées, tant dans la forme que dans le fond. Outre les plus remarquables pièces recueillies depuis presque deux siècles en France, elles offrent enfin une vision en accord avec les découvertes les plus récentes de la recherche.

Hilaire Multon, aujourd'hui à la tête du Musée de Saint-Germain-en-Laye, décrit la situation de l'archéologie en France.