Minoritaires en Inde, les musulmans ont à assumer une identité complexe : il leur faut accepter d'être politiquement indiens.

Depuis les attentas djihadistes de Bombay, les tensions interreligieuses s'aggravent dangereusement. Et ce ne sont pas les disparités sociales entre les deux communautés qui risquent d'arranger les choses !

Comme les précédents, les attentats de Bénarès, visaient à enflammer les relations entre les communautés. Les tensions s'accentuent et le risque d'autres attaques demeure.

Il suffit de pas grand-chose pour raviver la tension entre hindous et musulmans. C'est particulièrement vrai à Malegaon, ville récemment frappée par un attentat et encline aux violences intercommunautaires.

Six mille enseignants d'écoles coraniques viennent de condamner solennellement la violence au nom de l'islam. Pour l'hebdomadaire "Outlook", cette initiative constitue un message politique adressé à New Delhi.

Au Gujarat, certains musulmans ont décidé de se rallier au parti nationaliste hindou. Une solution comme une autre pour combattre la marginalisation de leur communauté.

L'extrême droite hindoue a fait passer dans l'Etat du Madhya Pradesh une loi qui interdit d'abattre les vaches et d'en consommer la viande. Une énième attaque contre la minorité musulmane.

Il y a neuf mois, la ville fut le théâtre de graves affrontements intercommunautaires. Le feu couve toujours sous la braise, et l'arrivée au pouvoir à New Delhi des nationalistes hindous n'arrange pas les choses.