Il y a deux cents ans, en août 1812, le Suisse Johann Ludwig Burckhardt découvrait les ruines de l'extraordinaire cité nabatéenne creusée à flanc de falaise. Reportage dans la ville énigmatique et fragile avec les archéologues qui poursuivent leurs découvertes.

Comment, au IIIe siècle avant notre ère, une tribu caravanière a-t-elle pu ériger un riche royaume dominant le nord-ouest de l'Arabie ? Les fouilles de ses deux principales cités, Pétra et Hégra, apportent des réponses.

Peuple nomade assurant le transport de marchandises des rives de la mer Morte à la Méditerranée, ces Arabes se sédentarisent peu à peu en Transjordanie à partir du VIe ou Ve siècle avant notre ère. Leur sphère d'influence va décliner avec la domination de Rome

Dans le Nord de l'Arabie, d'extraordinaires nécropoles taillées à même la pierre entourent les vestiges de la ville de Hégra. Rivale de Pétra, la célèbre capitale du royaume nabatéen, la cité est désertée par les hommes depuis près de 2 000 ans. Une mission archéologique française a pu obtenir de marcher sur les traces de deux dominicains qui avaient révélé le site en 1909. Exclusif.

Longtemps tenus pour d'insignifiants imitateurs des Grecs, les Nabatéens sont à l'origine d'une civilisation arabe originale et prospère grâce au commerce de l'encens.

La découverte de monuments funéraires sans équivalents connus sur un site du IIe-IIIe siècle av.J.C. des Emirats Arabes Unis a conduit une équipe française jusqu'à Pétra.