Exclues des organes dirigeants du parti nazi, les Allemandes ont longtemps fait figure de victimes d'une société masculine et totalitaire. Depuis une vingtaine d'années, leur rôle dans la machine génocidaire est réévalué. Surveillantes dans les camps, infirmières envoyées dans les territoires annexés, épouses d'officiers SS, secrétaires ou militantes, elles furent des milliers à contribuer à la mise en place du système nazi dans toute l'Europe. A l'occasion de la sortie en France du livre de l'Américaine Wendy Lower "Les Furies de Hitler", nous ouvrons le dossier.