Les jeunes japonais manifestent de plus en plus d'attachement aux traditions. Un phénomène qui pourrait expliquer la vague de nationalisme.

Incarné par de jeunes conservateurs, dont le Premier ministre Shinzo Abe, le courant néonationaliste a une vision de l'Histoire proche des révisionnistes.

Le leader du 2e parti du pays, Toru Hashimoto, joue la carte nationaliste. Et vise loin.

L'été dernier, le gouvernement japonais a reproché au magazine "Times" d'avoir manqué de respect à Hiro-Hito, dix ans après sa mort. C'est que la personnalité et l'action politique de l'empereur demeure controversées : quelle fut exactement sa responsabilité dans la guerre sans merci que lança l'Archipel contre la Chine puis les Etats-Unis à partir des années 1920 ?

Malgré son allure de jeune homme moderne, le futur Premier ministre japonais est un nationaliste qui nie les crimes du passé et prône le réarmement, y compris nucléaire, de son pays.

Attendu en France le 5 mai, le Premier ministre Shinzo Abe ne cache pas ses convictions nationalistes, qui l'amènent parfois à ranimer la flamme du Japon militariste. Ce jeu dangereux trouve un écho dans un pays troublé par la crise et suscite la colère croissante de ses voisins.