Il était bien bon. Il était bien faible. Le nègre de Dumas est réhabilité dans un film.

Il est la plume de Loana, de Michel Drucker, d'Hervé Vilard... Cet écrivain et journaliste aussi déluré que cultivé se remet à la fiction avec un roman iconoclaste sur Louis XIV.

Tony Schwartz a écrit "The Art of the Deal", livre officiellement signé par Donald Trump et qui a contribué à la célébrité de ce dernier. Aujourd'hui, le "nègre" de Donald Trump regrette d'avoir participé à ce succès et souhaite lever le voile sur le Donald Trump qu'il a fréquenté : égocentrique, menteur, manipulateur, amoral, incapable de se concentrer plus de quelques minutes. Des traits de personnalité qui semblent bien incompatible avec la fonction de président des États-Unis.

Il écrit les mémoires de célébrités, rédige des essais pour le compte d'autrui, met en forme le témoignage d'une femme battue ou d'un meurtrier... Le marché de l'édition est porteur pour l'auteur à gages. Au point qu'il s'efface de moins en moins derrière son commanditaire. Son nom commence même à apparaître en couverture. Mais sous cette nouvelle transparence, le métier reste souvent cruel pour l'ego.

On appelle nègres ceux qui rédigent les ouvrages signés par d'autres. Si le milieu littéraire refuse encore d'en parler ouvertement, ils sont de plus en plus reconnus. Pour les documents, ils ont presque pignon sur rue. Pour les romans, en revanche, ils restent bien cachés.

Ils sont de plus en plus nombreux, les anonymes qui veulent raconter leur vie dans un livre. De la simple grand-mère au bodyguard de Brigitte Bardot, de la transsexxuelle au rescapé d'Auschwitz, ils s'adressent alors à des écrivains qu'ils rémunèrent.

Sous les pavés, le plagiat. Dans l'industrie éditoriale, l'usage de collaborateurs et autres nègres se banalise, au risque de provoquer des contrefaçons. Enquête sur les coulisses du copier-coller.

Léonard, créateur génial et isolé ? Raté. Le maître travaillait en contact permanent avec d'exceptionnels collaborateurs. Des découvertes récentes révèlent leur rôle central : ce sont eux qui peignaient la première version des oeuvres de Léonard ! L'exposition éblouissante du Louvre, au centre de laquelle trône la Sainte Anne restaurée, plonge au coeur de ces secrets.