Décollage encore difficile de l'oenotourisme, en France, une activité qui représente pourtant l'avenir des petits domaines. Synonyme de complément de revenus autant que d'outil marketing, l'oenotourisme est source d'opportunités. Mais il souffre d'un manque criant de mise en réseau, et du coût que supposent les aménagements nécessaires à la mise en place d'une activité oenotouristique digne de ce nom. Des écueils sur la création en 2009 du Conseil supérieur de l'oenotourisme, et certaines initiatives locales, devraient aider à surmonter.

Les maisons de vin françaises sont très inventives dans les affaires. Acteur économique de renommée mondiale, la viticulture dispose d'une formidable image de marque. Néanmoins, les producteurs de vin et spiritueux tricolores sont friands d'activités culturelles. Certes, l'ouverture des domaines est déjà une pratique courante. Mais le mécénat et l'organisation de manifestations artistiques sont accueillis avec grand intérêt. Par les territoires qui peuvent souffrir d'un déficit d'offres culturelles.

Dans un contexte de recul de la fréquentation touristique de la France, l'oenotourisme résiste et continue même de croître. Alors qu'ils étaient 7,5 millions en 2009, les touristes venus à la découverte des vins et vignobles français sont estimés à 10 M en 2016, ce qui représente une croissance supérieure à 30 %. La tendance est à la professionnalisation du secteur. Partout dans le vignoble, des chais, des caveaux et des salles de dégustation sont rénovés, agrandis ou construits afin d'accueillir les touristes amateurs de bons crus dans de bonnes conditions.