De la frontière afghane à la vallée de Swat, les djihadistes progressent partout. La nouvelle administration américaine s'en inquiète. Elle n'a assurément pas tort

En dépit de ses affirmations, l'armée ne peut rien contre les incursions américaines sur son territoire, car elle doit trop aux Etats-Unis. Et l'état-major joue double jeu

Sous la pression des militaires, le gouvernement a décidé de limoger Mahmoud Durrani, conseiller à la sécurité nationale. Un intermédiaire pourtant essentiel pour maintenir les liens avec les Etats-Unis.

De plus en plus audacieux, les islamistes multiplient les opérations dans la région de Lahore et de Rawalpindi. Leurs attaques affaiblissent chaque jour davantage l'influence du pouvoir.

La mise à l'écart d'un général en poste sur un terrain de guerre - le commandant en chef des troupes américaines en Afghanistan - a peu de précédents dans l'histoire des Etats-Unis. Elle confirme l'importance que l'administration Obama accorde à ce que l'on appelle désormais à Washington lAfpak, l'Afghanistan et le Pakistan.

C'est à contrecoeur que l'armée pakistanaise a entrepris, à la demande de Washington, de rétablir son autorité dans les zones tribales où les talibans afghans et les combattants de Ben Laden se déplacent à leur guise. Mais les multiples bavures des bombardements américains n'aident pas Islamabad à lutter contre l'influence croissante des partisans du djihad...

L'attentat, le 20 septembre 2008 à Islamabad, a provoqué la mort de plus de 50 personnes.