En se déclarant candidat à la primaire de la gauche le 16 août, Benoît Hamon a pris de vitesse Arnaud Montebourg, qui a lancé sa propre campagne à Frangyen-Bresse le 21 août. Le PS vient-il de relancer la machine à perdre ?

L'ex-porte-parole du PS se présente comme le "candidat de gauche totale" face à l'ultradroite de François Fillon. Challenger de Manuel Valls, l'ancien ministre de l'Education nationale est-il un apparatchik pur jus ou l'homme capable de réinventer la gauche ?

Au cours des deux débats, chacun des candidats a tenté d'affiner ses arguments et sa posture. Critiques ou simples suivistes, ils doivent compter avec le bilan de François Hollande et proposer des idées nouvelles. Pas simple.

Surmontant la déception d'être arrivé second, l'ex-Premier ministre a, dès le soir des résultats, attaqué frontalement son adversaire. Mais, pour bon nombre de ses partisans présents au QG, le coeur n'y est déjà plus.

Avec moins de 18% des voix, celui qui visait directement la présidentielle a été sévèrement recalé. Le soir de son élimination, des soutiens désorientés lorgnaient déjà vers Hamon, sans grande motivation.

Celui qui était présenté comme le challenger de la primaire est finalement arrivé en tête et a fait chavirer la péniche où étaient rassemblés ses partisans. Reportage.

Depuis l'annonce de la non-candidature de Hollande à la présidentielle, les militants socialistes sont sonnés. La convention nationale de la Belle-Alliance populaire, le 3 décembre 2016, devait lancer le processus de la primaire à gauche. Mais le coeur n'y était pas.

Cacophonie à gauche. Cet été, les dirigeants socialistes se sont écharpés sur la question d'un doublement, ou non, du budget du ministère de la Culture. Analyse...

Le succès de Hamon et le revers de Valls creusent le fossé entre deux gauches qui semblent irréconciliables

Les candidats du PS et de LR cumulent à eux deux seulement 26,3 % des suffrages.