Fondée après-guerre, la république italienne est dès ses débuts confisquée par un "parti-Etat", la Démocratie chrétienne, aux dépens des communistes, l'autre grande force du pays. Mais, contesté de toutes parts, miné par la corruption et la violence, le régime s'effrite au fil des décennies. A l'orée des années 1990, les partis politiques traditionnels s'écroulent sous le poids des "affaires"· La voie est ouverte pour le "Cavaliere" Silvio Berlusconi. Sommaire. Bâtir une nation. Sous le règne du parti-Etat. Le défi de la « question méridionale ». Ce que furent les « années de plomb ».

Quelques jours avant les élections législatives italiennes, l’écrivain Wu Ming 1 analysait la conjoncture politique de son pays et le poids du conspirationnisme dans la victoire annoncée de l’extrême droite, au terme d’une « non-campagne électorale ».

À l'issue des élections législatives du 25 septembre, elle pourrait devenir la première femme à tenir le rôle de Premier ministre en Italie. Une éventualité qui suscite de grandes craintes. Giorgia Meloni, qui se définit aujourd'hui comme "conservatrice", a-t-elle réellement coupé les ponts avec l'univers néo fasciste? Que changerait l'arrivée d'un gouvernement souverainiste dans les équilibres de l'UE? Une longue enquête du quotidien de centre gauche "La Repubblica" retrace son parcours et tente de répondre à ces questions. En tirant la sonnette d'alarme. Sommaire.

Que penser de l'alliance inédite entre le Parti démocrate et le Mouvement 5 étoiles au gouvernement ? L'analyse de Marc Lazar, professeur d'histoire à Sciences po et à l'université Luiss de Rome.

En remportant, le 25 septembre 2022, les élections législatives, Giorgia Meloni et sa formation d'extrême droite des Frères d'Italie (FdI) accèdent au pouvoir, cent ans après la marche sur Rome qui marqua l'entrée du pays dans l'ère mussolinienne (1922-1945). Si l'ascension de la candidate aux accents postfascistes semble fulgurante, elle relève de l'impasse politique dans laquelle étaient englués ses principaux rivaux et surtout le pays.

Quand elle est devenue l’une des principales formations politiques d’Italie, il y a trois ans, la Ligue (extrême droite) n’avait pas de mots assez durs contre Bruxelles et ses politiques d’austérité. Elle a pourtant rejoint, en février dernier, le gouvernement de M. Mario Draghi, l’ancien président de la Banque centrale européenne. Comment expliquer un tel renversement ?