Cet essai sur le passage à l'acte se veut un questionnement sur ce qui fait que l'on passe à l'acte (ou pas) dans une situation insupportable, difficile à gérer. L'acte est un appel au secours, une quête de sens. La parole permettait de de désamorcer l'acte.

Le témoignage d'une jeune femme victime d'abus sexuels par son thérapeute durant ses séances de psychanalyse. Elle a finalement porté plainte et une enquête est aujourd'hui en cours.

Au commencement était l'acte. Cet acte était la mise à mort du père selon Freud, du frère selon la Bible. Ce commencement est sans fin. Nous aurons beau nous écrier : Plus jamais ça ! , les faits ne cesseront de nous démentir, de montrer la vanité de nos cris. Les faits sont têtus, disait cet entêté de Lénine. La violence est souveraine. Partout, dehors, visible, étalée au grand jour. Partout, dedans, cachée, tapie dans l'ombre d'où elle est prête à surgir. La passion meurtrière, qu'elle soit collective ou individuelle, la rage de détruire, l'amour de la haine ne connaissent pas de limites. Face à la démesure, nos instruments de mesure sont défaillants.

Depuis la violence ordinaire de la rue et l'ignorance des gens jusqu'à la violence institutionnelle du crime politique, des exécutions légales et du crime collectif qui culmine avec la Shoah, J.-B. Pontalis aborde le crime sous ses aspects les plus divers. Il met en lumière toutes ces facettes qui perturbent et fascinent depuis toujours, écrivains et réalisateurs notamment.