Notre pays a perdu son autonomie alimentaire, faisant craindre de regrettables pénuries. Mais ce n'est pas d'agri-"bashing" dont meurt notre agriculture. Ce néologisme est un leurre inventé par le discours agricole officiel, porté par le lobby FNSEA. Ou comment faire croire que l'opinion en veut aux paysans alors que c'est le productivisme financiarisé qui est accusé. Sommaire. La France n'est plus capable de se nourrir elle-même. Dans le Cher, la friche gagne du terrain.

Les stands hollywoodiens et animations à paillettes du Salon dit "de l'agriculture" glorifient un système qui pousse chaque année 260 paysans au suicide.

Le cinéma français entretient un rapport particulier avec le monde pastoral. Dans ce pays où, il y a encore un siècle, près des trois-quarts de la population tirait directement sa subsistance de la terre, la paysannerie n'a jamais véritablement infusé l'imaginaire ni suscité d'iconicité semblable à celle qui a accompagné l'histoire romaine, historié la geste américaine ou sacralisé l'héroïsme soviétique.

Depuis septembre 2020, l'Inde est traversée par des mouvements de grève paysanne violents, encore en cours en février 2021. En cause, la volonté du Premier ministre, Narendra Modi (depuis 2014), de déréglementer le marché agricole. La Cour suprême a toutefois suspendu cette réforme le 12 janvier 2021, sans pour autant la retirer, ouvrant la porte à une possible sortie de crise. L'enjeu est immense dans un pays où la majorité des habitants vit dans les campagnes.

Assoiffé de croissance, le Vietnam mise sur l’essor des industries utilisatrices de main-d’oeuvre et sur le développement de l’immobilier – sans regarder de trop près les conséquences pour l’environnement et pour les terres agricoles. Ce qui suscite la colère de nombreux paysans.

Si "L'Angélus" est l'un des tableaux les plus connus au monde, son auteur, Jean-François Millet (1814-1875), reste une figure un peu oubliée en France, que la grande rétrospective de Lille nous fait pleinement redécouvrir.