Le premier long-métrage de la Tunisienne évoque une jeunesse subversive en lutte contre un régime oppresseur et une présence islamiste étouffante. une réussite.

Avec "A peine j'ouvre les yeux", Leyla Bouzid réalise une plongée au coeur de la jeunesse de la Tunisie moderne, à la veille de la révolution qui entraînera la chute de Ben Ali.

Parmi les premiers films sortis en 2015, "A peine j'ouvre les yeux" est sans doute, l'un des plus beaux. Portrait d'une jeune fille tunisienne pendant l'été 2010, juste avant la Révolution, il se fonde sur la musique pour faire avec une grande maîtrise le récit d'une naissance à la liberté, sentimentale, artistique, politique. Il est aussi le portrait d'une famille de plusieurs générations de Tunisiens.

Fille d'un cinéaste célèbre dans son pays, cette trentenaire devrait vite se faire un prénom avec "A Peine j'ouvre les yeux", un premier long métrage sur la jeunesse tunisienne sous l'ère de Ben Ali. Emouvant et bourré d'énergie.