Un cinéaste majeur n'est pas nécessairement un cinéaste qui ne se trompe jamais : les films d'Arthur Penn ne font pas toujours l'unanimité. Les avis ont beau diverger sur ″Le Gaucher″, ″Georgia″, ″Missouri Breaks″ ou ″La Poursuite impitoyable″, leur importance demeure car ″Miracle en Alabama″, ″Bonnie and Clyde″ ou ″Little Big Man″ sont à la charnière d'une nouvelle ère, qui mêlait avec un rare bonheur expression personnelle et cinéma de genre.

Littéralement boycotté pendant les cyniques années 80, le réalisateur du "Gaucher" revient avec le bouleversant "Inside". Retrouvailles avec un "humaniste de combat".

Inventif, éclectique, audacieux, le réalisateur américain, aujourd'hui âgé de 76 ans, s'est construit, souvent en marge d'Hollywood, une carrière magistrale...

Il symbolise, avant De Niro et Pacino, l'arrivée des antihéros en tête d'affiche. Mais l'homme qui déroule la plus belle filmo des années 70 est, avant tout, un acteur d'exception, aussi exigeant qu'attachant. Un monument dont l'un des films phares, "Little Big Man", ressort sur les écrans.

Alors que les GI s'embourbent au Vietnam, Arthur Penn s'attaque à la mythologie du western américain pour mieux révéler les maux du pays. Cette fois, ce sont les Indiens qui donnent la leçon aux visages pâles. Décryptage.