Du "pater familias" au "nouveau père", du père omnipotent au père absent, la paternité a aussi son histoire. Réaffirmée avec force par le Code civil, la puissance paternelle n'a cessé, depuis, de s'affaiblir.

Longtemps axées sur la mère, les études prouvent désormais l'importance du père pour aider l'enfant à grandir.

Longtemps cantonné dans un rôle d'autorité, le père, avec l'évolution des moeurs, a perdu une partie de son pouvoir.

Aujourd'hui, les paternités tardives n'ont plus rien d'exceptionnel. Beaucoup d'hommes redeviennent pères alors qu'ils sont déjà grands-pères, bouleversant ainsi les rôles traditionnels de tous les membres de la famille. Comment s'y retrouver dans ces tribus compliquées ? Rencontre avec un père dont le dernier fils est plus jeune que sa petite-fille.

Les ruptures difficiles laissent souvent les pères sur le bord de la route. Et pour continuer à voir leurs enfants, certains doivent se battre contre des mères devenues leurs rivales. Des hommes en colère témoignent.

Ils sont à la maison. Par choix ou par obligation. Sous le regard bienveillant, admiratif ou railleur de leurs proches. Leurs motivations ? S'investir à fond dans l'éducation des enfants, préférer le travail en solo à la vie de bureau ou attendre des jours meilleurs. Cinq d'entre eux nous ont ouvert leur porte.

On les dit sans repères, ces pères bousculés par l'émancipation des femmes, la perte de leur autorité, la peur de voir leurs enfants s'éloigner à l'occasion d'une séparation. Mais c'est un tout autre personnage que l'on voit se dessiner à travers cette enquête.

Quel est le point commun entre deux tiers des violeurs et trois quarts des adolescents criminels ? Ils ont grandi sans père. L'Amérique en est convaincue : tous ses maux viennent de la démission des hommes...