Déjà dans "l’Iliade", Apollon, dieu de la « peste », ravageait de ses flèches le camp des Achéens. On sait aujourd’hui que derrière les épidémies qui ont dévasté les mondes grec et romain se cachaient différentes pathologies : seule la pandémie du VIie siècle sous Justinien fut une « vraie » peste bubonique. Mais face à la mort qui rôde, le traumatisme fut le même. Sommaire. Ces pestes qui n’en étaient pas. Sous Justinien, la première vague.

En 542, l'Empire byzantin est frappé par une terrible épidémie de peste. Constantinople perd un quart de ses habitants, et l'empereur ne réchappe que de peu à la mort.

La récente crise sanitaire mondiale a ravivé les souvenirs de grandes épidémies historiques – qui ont marqué l’histoire de l’Antiquité romaine comme celle de notre monde médiéval et moderne. Si de nombreux témoignages littéraires en décrivent les ravages, comment l’archéologie permet-elle de caractériser ou d’identifier précisément la peste en des siècles où son bacille, découvert en 1894 seulement, était ignoré par les contemporains ?