Son appartement parisien regorge de toiles de maîtres, cadre fondamental pour ce pianiste atypique venant d'une époque bénie où artistes, musiciens et écrivains se mélangeaient allègrement.

Adepte des remises en question, le pianiste français porte sur son parcours, la cinquantaine passée, un regard volontiers distancié. Tout en tirant les leçons de la crise que nous traversons, et des excès de la mondialisation subie par les musiciens professionnels qu'elle fait apparaître. Sommaire. Retour d'expérience. Une auto-discographie.

La star franco-géorgienne déchaîne les passions, s'attirant l'admiration de plusieurs de ses pairs et les foudres de nombreux critiques. Elle a touché l'âme de Gidon Kremer, Paavo Järvi, Gautier Capuçon, qui la soutiennent infailliblement, quand d'autres crient à l'imposture. Son talent serait-il ni plus ni moins que de la poudre aux yeux, sa liberté vis-à-vis des partitions, une astucieuse manière de dissimuler des lacunes ? Ce dossier tente de voir plus clair dans le jeu de cette virtuose controversée.

Il a débuté à 7 ans, presque par hasard. Un excès de stress à 27 ans a forcé le pianiste à réapprendre à jouer. Amateur de partitions folles, ce virtuose trouve en Satie et Cage un apaisement nouveau.

L'appartement du musicien abrite un mouton de bois mais curieusement pas de clavier. Réservant le travail loin de l'agitation parisienne, le pianiste trouve ici à nourrir son âme d'enfant.

"Ré-ré-ré" : trois coups mortels "fff" dans l’extrême grave du clavier résonnent comme l’enfoncement de clous dans un cercueil. Geste saisissant de Frédéric Chopin pour refermer, dans le funèbre "ré" mineur, son recueil épique et introspectif de "Vingt-quatre préludes". Quintessence de l’oxymore, chaque inspiration allie une irrésistible éloquence (sans mots) à une perfection concise d’aphorisme.

Déclarant que "l’instrument ne fait pas le style" mais partageant sa pratique entre claviers d’aujourd’hui et d’hier, Paul Badura-Skoda incarne une certaine idée du pianiste moderne.

Entre deux éclats de rire, le pianiste nous livre avec philosophie ses vérités sur la musique pour laquelle il nourrit un amour loin d'être platonique.

La pianiste superstar Yuja Wang est programmée trois fois à la Philharmonie de Paris. Ce mois-ci dans Brahms et Janacek, avec le violoniste Leonidas Kavakos. En mars 2023 avec le Symphony Orchestra de San Francisco et en avril avec l'Orchestre de Paris. Portrait d'une battante.

Il a mis le feu au rhythm'n'blues et l'a transformé en rock'n'roll pour en donner la version la plus incendiaire qui soit. Ce fou furieux qui a écrit un nombre déconcertant de tubes vient de nous quitter. Hommage à ce titan flamboyant.