En Europe, le débat sur l'énergie atomique fait rage. Depuis Fukushima, les Japonais sont en sevrage brutal. Reportage.

Chaque jour ou presque, les habitants de la capitale japonaise s'interrogent : à quelque 200 kilomètres de chez eux, la centrale nucléaire - en partie détruite par le séisme et le tsunami - est-elle désormais sans danger ? Chronique d'un quotidien hanté par le spectre du 11 mars 2011.

Depuis la catastrophe de Fukushima, l'abandon de l'énergie nucléaire reste plus que jamais d'actualité. Mais, pour l'auteur de cet article, la plupart des Japonais abordent le sujet de façon biaisée.

Après des années de silence sur la politique énergétique du pays, les Japonais ont décidé de se faire entendre. Depuis le début de l'été, la mobilisation redouble d'ampleur.

Depuis la catastrophe qui a frappé l'archipel il y a trois mois, le débat sur la politique énergétique du pays a repris. Avec le souci de laisser la population s'exprimer.

Confrontés aux chocs énergétiques, la France, l'Italie, le Japon et la RFA ont chacun adopté une politique différente...

La filière électronucléaire a représenté un espoir : celui d'une domestication civile du feu atomique. A la voracité énergétique du monde industrialisé, elle proposait une solution efficace associée au progrès technologique. Elle pose désormais un problème de sûreté aux populations et, aux Etats occidentaux, une question de rentabilité. Le foyer de cette industrie stratégique basculerait-il à l'Est ?