Si aucun autre adversaire du président Biya ne se dit clairement en désaccord avec le chef du MRC, assigné à résidence depuis le 21 septembre 2020, tous gardent leurs distances. Et c'est l'opposition tout entière qui, faute d'union, risque de rester paralysée.

Franck, le fils de Paul, n'approuve pas, mais ne désavoue pas non plus, le « mouvement citoyen » qui promeut son image. En attendant de savoir s'il nourrit des ambitions présidentielles, le point sur ses atouts et sur ses handicaps.

Une crise politique sans précédent traverse les deux régions anglophones du Cameroun depuis fin 2016. Les séparatistes organisent désormais des enlèvements spectaculaires d’enseignants ou d’élèves ; les affrontements avec l’armée se multiplient. La réélection du président Paul Biya en octobre, après déjà trente-cinq ans de règne, n’a fait qu’attiser des tensions aux racines profondes.

Le député camerounais s’apprête à succéder au défunt John Fru Ndi à la tête du Social Democratic Front (SDF), dont le congrès se tient à Yaoundé du 27 au 29 octobre 2023. Sa stratégie : incarner une troisième voie, entre le RDPC au pouvoir et le MRC de Maurice Kamto.

Au pouvoir depuis quarante ans, Paul Biya a fait de son palais une tour de contrôle. Il y jongle avec les collaborateurs et les clasn, et veille à ce que nul ne puisse se croire tout-puissant.