Une première élection présidentielle annulée, une deuxième boycottée par l’opposition et remportée avec 98 % des voix par Uhuru Kenyatta : après cette période de crise, un journal kényan plaide pour de profondes réformes politiques.

A la veille des élections générales, le Kenya craint des massacres ethniques semblables à ceux d'il y a dix ans et restés impunis.

D'un côté, le fils du premier chef de l'Etat. De l'autre, celui de son vice-président. Engagé il y a un demi-siècle, le combat Kenyatta-Odinga connaîtra son dénouement le 8 août 2017, au cours d'un scrutin à haut risque.

En invalidant le 1er septembre 2017 la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta, la Cour suprême du Kenya a pris une décision courageuse, se réjouit cet éditorialiste guinéen.

Au Kenya, la réélection d'Uhuru Kenyatta a entraîné des émeutes meurtrières. Le noyau dur des partisans de l'opposant Raila Odinga se dit prêt à "aller au combat". Pendant ce temps, en Centrafrique, les différentes factions rivales en présence se disputent le territoire et ses ressources, notamment l'or et les diamants.

La décision de la Cour suprême a provoqué une onde de choc sur le continent. Pour la première fois, une élection présidentielle a été annulée par la justice. Mais gare aux répliques : le nouveau scrutin reste bien incertain...

La première économie d'Afrique de l'Est connaît une croissance rapide, dispose d'une infrastructure financière solide et d'un secteur privé développé. Si tous les voyants semblent être au vert, de nombreuses fragilités subsistent, au premier rang desquelles l'opposition entre le président Kenyatta et le vice-président Ruto.

Il a été élu président en 2022 en proposant un programme axé sur les besoins des classes populaires kényanes. Mais depuis, il a d’autres ambitions.

La remise en cause des résultats de l'élection présidentielle du 9 août 2022 et les soupçons de fraude n'ont pas ébranlé le géant démocratique d'Afrique de l'Est. Le Kenya a élu son nouveau chef d'État, et les violences ont été évitées. Mais les défis politiques et économiques sont nombreux pour le pouvoir, qui doit affronter une société divisée et touchée par la pauvreté.