Les élections du Parlement européen présentent toujours une difficulté – leur peu de conséquence. Au Portugal, en 2019, les élections législatives auront lieu en octobre. La proximité des deux échéances donne donc cette année une importance accrue au scrutin européen.

Un “paradis fiscal” ensoleillé, ouvert aux autres, peu enclin au populisme, tels sont les atouts qui font du Portugal un objet de convoitise. Touristes, expats et investisseurs s’y bousculent, bouleversant le marché de l’immobilier. Mais d’autres secteurs pourraient eux aussi rapporter gros : l’exploitation du lithium et du cannabis thérapeutique. Gros plan sur cet eldorado européen, à quelques jours des élections législatives, le 6 octobre. Sommaire. Le pays le plus accueillant d'Europe. Ici, le populisme ne prend pas. Lithium, un trésor qui divise les Portugais.

Il n’y a pas si longtemps, le Portugal renvoyait encore l’image d’un pays arriéré et pauvre. Une image stéréotypée qui s’efface peu à peu devant celle d’une nation innovante, diplomate et progressiste, constate cette chroniqueuse.

Simple, accessible... Le chef d'Etat Marcelo Rebelo de Sousa est un phénomène. Portrait.

En 2007, José Socrates a administré un traitement de choc aux retraites pour sauver les finances publiques. Histoire d'un succès.

Souvent loué pour avoir tenu tête à la Commission européenne et relancé le pouvoir d’achat, le gouvernement portugais est désormais à la peine. Plusieurs mouvements sociaux agitent le pays, telle la grève des chauffeurs routiers pour de meilleurs salaires. En plein été, le premier ministre a même dû réquisitionner des camions pour alimenter les stations-service. Les luttes contre la précarité et pour une hausse du pouvoir d’achat concernent les salariés du public comme du privé.

Miné par la corruption et défiguré par la purge imposée par l’Union européenne, le Portugal se redresse lentement, notamment en augmentant le pouvoir d’achat des salariés et des retraités. En complément, l'article : ""Gerinconça", l'alliance inattendue".

Avec la chute du gouvernement PS, le pays fait désormais “face à une énorme inconnue”, constate la directrice de cet hebdomadaire de Lisbonne.

Pays atlantique traditionnellement porté par les vents du grand large, le Portugal est l'une des plus anciennes nations constituées du Vieux Continent, comme en témoignent ses frontières terrestres presque inchangées depuis le XIIe siècle. Pour autant, il s'est quasiment toujours trouvé à l'étroit dans son rectangle européen. Discrète nation au passé glorieux, débarrassé de façon pacifique d'une dictature de quarante ans, le Portugal fait encore aujourd'hui figure d'exception.

Depuis huit ans au pouvoir, le Parti socialiste a perdu les élections au Portugal. Si aucune force n’obtient la majorité absolue, la coalition de droite remporte le plus de sièges. Son chef de file, M. Luís Montenegro, prend donc la tête d’un gouvernement minoritaire au Parlement, sans pour l’instant s’allier avec l’extrême droite en forte progression. Mais pourquoi cette percée et la fin de l’exception portugaise ?