Jamais situation intérieure et politique extérieure n'ont été aussi indissociables. Le recours à la force armée marque la préférence du Kremlin pour la confrontation, aux dépens de la négociation, et l'hostilité envers les gouvernements étrangers, de Kiev à Paris, de Berlin à Washington, qui tentent régulièrement de reprendre le dialogue avec Vladimir Poutine. Et en politique interne, cette préférence se traduit par la gestion inefficace des problèmes politiques, économiques et sociaux.

Le président russe a annoncé à la stupeur générale le retrait de la majeure partie de ses troupes de Syrie, à compter du 15 mars 2016.

Politique du fait accompli en mer de Chine, grandes manoeuvres en Crimée et en Pologne, déploiement d'un bouclier antimissile balistique en Europe orientale : les puissances nucléaires montrent leurs muscles. Dans les cercles dirigeants de Moscou, de Pékin et de Washington, les faucons reprennent la main. En déployant quatre bataillons à proximité de la frontière russe, l'Alliance atlantique ajoute à une tension grandissante, tandis que les stratèges occidentaux n'excluent plus l'hypothèse d'une guerre ouverte.