La diplômée de Harvard cherche à se réinventer en icône sexuelle. Dans ″Black Swan″, elle ose l'ecstasy.

De la princesse intergalactique à la danseuse étoile psychopathe ou à la médium dans la tourmente, de Tim Burton à bientôt Xavier Dolan, en passant par Wong Kar-wai ou les Wachowski, Natalie Portman revient sur son incroyable trajectoire dans le cinéma.

Pour son premier film en tant que réalisatrice, l'héroïne de "Star Wars" et de "Black Swan" ne mise pas sur le glamour hollywoodien. Présenté à Cannes hors compétition, "Une Histoire d'amour et de ténèbres" est une adaptation du roman autobiographique d'Amos Oz. Un récit qui résonne avec l'histoire de l'actrice israélo-américaine. Celle de juifs d'Europe centrale, rescapés de la barbarie nazie, venus s'enraciner dans ce qui deviendra l'Etat d'Israël.

Actrice géniale depuis ses débuts, Natalie Portman n'a pas toujours trouvé des rôles à la hauteur de son talent. C'est chose faite avec ″Black Swan″, l'imposant thriller psychologique de Darren Aronofsky où elle livre une performance habitée et viscérale qui devrait la mener jusqu'à l'Oscar de la meilleure actrice.

Natalie Portman et Scarlett Johansson emboîtent le pas à Angelina Jolie pour compléter le tiercé forcément gagnant des mégastars devenues réalisatrices. Signe que Hollywood a enfin réglé ses pendules à l'heure du gender ?

Un western qu'elle a elle-même produit, un Terrence Malick (et bientôt deux), un premier film comme réalisatrice adapté d'Amos Oz et l'ombre de Star Wars qui la ramène à Padmé Amidala : en cette fin d'année, Natalie Portman est sur tous les fronts. Prête pour le saut de l'ange qui donnera sens à sa carrière ?