Opposant zimbabwéen, leader du MDC, vainqueur des dernières législatives.

A force de nier, contre toute évidence, l'existence d'une crise dans le pays de Robert Mugabe, le médiateur sud-africain a fini par être récusé par Morgan Tsvangirai, le chef de l'opposition.

Son bras de fer avec les Occidentaux a valu au président zimbabwéen un réel prestige auprès de l'opinion africaine. Mais, depuis sa déroute aux élections du 29 mars 2008, le vent tourne. Le front des chefs d'Etat jusqu'ici solidaire du "Vieux Bob" se fissure.

A l'approche du second tour de la présidentielle, le 27 juin 2008, la violence politique se déchaîne. A l'instigation d'une poignée de généraux et de faucons accrochés à leurs privilèges. Et avec l'aval de Robert Mugabe dont la date de péremption est largement dépassée.

Le régime de Mugabe n'a pas digéré la "rébellion" des ruraux qui ont donné leur voix à l'opposition le 29 mars 2008. Des milices sévissent dans les villages pour punir ceux qui ont mal voté.

Le Botswanais Seretse Ian Khama est le seul chef d'Etat d'Afrique australe à avoir officiellement condamné la réélection du dictateur zimbabwéen. Issu d'un couple mixte, il a toujours refusé l'intolérance.

Après l'avoir longtemps soutenu, le président sud-africain Thabo Mbeki commence à lâcher le numéro un zimbabwéen. Il vient de proposer un plan de règlement qui s'inspire des propositions de l'opposition.

Morgan Tsvangirai demande au président Mbeki de jouer de son influence : il veut que l'Afrique du Sud force Robert Mugabe à accepter sa défaite électorale.