Ne vous fiez pas à son patronyme : avec le capitaine révolutionnaire, l'avocat Bénéwendé Sankara n'a qu'une filiation... politique. Celle-ci le mènera-t-elle, en octobre 2015, jusqu'à la présidence du pays ?

La transition se terminera avec les élections fixées au 11 octobre 2015. D'ici là, le tandem Kafando-Zida, sous pression constante, doit composer avec la rue, l'armée et la classe politique. Tandis que les prétendants au palais de Kosyam se préparent.

On croyait le président de la transition condamné à jouer les seconds rôles en attendant les élections. C'est pourtant son Premier ministre qui est en difficulté, pas lui, le diplomate quasi inconnu il y a encore trois mois.

Officiellement, il ne joue plus aucun rôle, mais il a conservé des alliés à Ouaga, y compris parmi les 22 candidats à la présidentielle du 11 octobre 2015. Que l'on s'en revendique ou qu'on le honnisse, l'ancien président n'est jamais loin.

Longtemps, il fut proche de l'ancien président. Puis ce fut le clash, en janvier 2014. Aujourd'hui, le patron de MPP veut incarner le changement et figure parmi les favoris de l'élection présidentielle du 11 octobre 2015.

Au Burkina Faso, le pire n'est jamais sûr. Et le meilleur n'est jamais exclu. En octobre 2014, même émus par le premier "printemps" d'Afrique subsaharienne, des oracles prédisaient à l'insurrection populaire burkinabè une fin politique en queue de poisson. Pourtant, à l'occasion des élections à venir, le scénario catastrophe annoncé pourrait s'achever par un happy end. Sommaire. La voix est libre. On se calme. Tous les chemins mènent à Kosyam. Malaise post-Blaise. Jean Gustave Sanon : "Mon legs au futur régime : une situation financière saine". Infrastructures : bouchons à l'horizon.

Il est avec Marc Christian Kaboré, l'un des deux favoris à la présidentielle du 29 novembre 2015. Candidat sous la bannière de l'UPC, l'ancien chef de file de l'opposition sait que mieux vaut ne fermer aucune porte, pas même au CDP.

Ils sont quatorze à s'être lancés dans la course à la présidentielle du 29 novembre 2015, mais deux d'entre eux se détachent : Roch Marc Christian Kaboré et Zéphirin Diabré. Deux hommes au style bien différent, dont les trajectoires se sont souvent croisées et qui aspirent maintenant à succéder à Blaise Compaoré.

Sa victoire, obtenue dès le premier tour de la présidentielle, ne doit rien au hasard. Kaboré s'y est consacré avec méthode depuis ce jour de janvier 2014 où il a rompu avec Blaise Compaoré. Créant, avec deux alliés, un parti dont il a fait une machine à gagner.

Ses adversaires, qui le soupçonnaient de vouloir modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat, pensaient qu'il allait recourir à un référendum. Le président préfère la voie parlementaire, quitte à négocier avec des alliés compréhensifs.