Le prêtre brésilien Jûlio Lancellotti, 73 ans, a toujours pris fait et cause pour les sans-abri et les exclus. Alors que débute la campagne pour la présidentielle du 2 octobre, ce héros des miséreux, défenseur de la justice sociale, est courtisé par l'ex-président Lula, qui se représente face à l'actuel chef de l'Etat.

Le 2 octobre 2022, au Brésil, le candidat de la gauche, Luiz Inacio Lula da Silva (dit « Lula »), est arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle, avec 48,4% des voix. Face à lui, l'extrême droite du président sortant Jair Bolsonaro a réalisé un bien meilleur score que prévu (43,2 %). Les femmes auront un rôle déterminant au second tour, le 30 octobre. Un poids que les deux candidats n'ignorent pas.

Au premier tour, il a rassemblé plus de voix que ne le prédisaient les sondages. Une performance que le candidat d'extrême droite doit à la puissance des églises évangéliques. Et à la mauvaise réputation de Lula. A Iguaba Grande, ville modeste de l'Etat de Rio, Bolsonaro devrait faire le plein de bulletins ce 30 octobre.

Accusations de pédophilie ou de pactes avec le diable, mobilisation du camp évangélique et des supporters de foot... A l'approche du second tour du scrutin le 30 octobre, l'écart se réduit entre Bolsonaro et Lula, et l'atmosphère devient électrique.

Sa vie était déjà un roman : issu d'un milieu très pauvre, il a mené de grandes grèves à la fin des années 1970, présidé le Brésil de 2003 à 2010 et fait récemment 580 jours de prison. Ses droits rétablis, il a de grandes chances, à 76 ans, d'être de nouveau élu en octobre à la tête du pays.