Menacée de sanctions après son embardée sur l'affaire Bettencourt, Isabelle Prévost-Desprez cristallise le débat sur l'indépendance de la justice. Portrait d'une magistrate indocile, poussée à bout par deux ans d'un bras de fer avec le procureur Philippe Courroye, l'ami du président.

La vice-présidente du tribunal de Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez, est menacée pour son acharnement dans les affaires et ses commentaires sur les puissants. Les attaques contre cette juge, symbole de l'indépendance de la justice, mettent le feu aux poudres.

Trop incontrôlable, trop curieuse, la juge Isabelle Prévost-Desprez est écartée de l'affaire Banier-Bettencourt. Philippe Courroye fait aussi les frais de son dessaisissement. Un moindre mal pour le pouvoir ?

Juge risque-tout dans l'affaire Bettencourt, ses propos sur de supposées remises d'espèces à Nicolas Sarkozy ont provoqué une déflagration dont elle risque de faire les frais.

Me François Honnorat, avocat d'une trentaine de victimes, a demandé la récusation d'Isabelle Prévost-Desprez, avant la reprise, prévue le 14 décembre 2012, du procès Servier.