Lumière, en mai 2011, sur la disparition progressive de la frontière entre le mouvement mutualiste et l'assurance privée, en France. A l'origine engagée, les mutuelles ont fini par s'imposer comme des acteurs majeurs du monde de la santé et des assurances de biens en France. Mais depuis deux décennies, elles sont bousculées par une concurrence de plus en plus prononcée et doivent se remettre en question et s'ouvrir à d'autres domaines pour exister. Se pose alors le problème de la pertinence de leur spécificité alors que les frontières avec les entreprises classiques deviennent plus floues.

Ils ont joué un rôle décisif pour bloquer le raid de la BNP sur la Société générale, ils prennent parti dans la bataille boursière entre Elf et Total... Avec l'éclatement des noyaux durs, les salariés sont devenus les premiers actionnaires français des grands groupes privatisés.

CIC, Crédit foncier, SNCF... La série des ratages gouvernementaux était déjà bien engagée quand survint le désaveu à propos de Thomson. Illustrations de la méthode Juppé.

Thomson, la SFP, le Crédit lyonnais, Air France... Pour vendre ces entreprises, le gouvernement doit aujourd'hui faire de très gros chèques à leurs repreneurs. Explications.

Taux d'intérêt élevés, baisse des bénéfices des entreprises : la Bourse de Paris est retombée à son niveau d'il y a 6 ans. Pour tous ceux qui avaient rêvé d'être actionnaires à l'occasion des privatisations, c'est la douche froide.

Plus de polémique idéologique, apparemment pas de chasse aux sorcières et encore moins de contestation sur les prix... Les privatisations semblent se dérouler sans problèmes. Erreur ! Ce sont de véritables bombes à retardement que le gouvernement Balladur est en train de semer dans le capitalisme français...

Le gouvernement d'après mars ne perdra pas de temps : il présentera dès la session de printemps son projet de loi. Des contraintes... et des surprises en perspective.

Comment doter les sociétés privatisées d'actionnaires stables sans relancer la polémique sur les noyaux durs ? Balladur et Alphandéry ont trouvé l'astuce.

L'entreprise était en tête de liste des privatisations ; l'opération avait même failli se faire sous le gouvernement Jospin.

Qui décide de l'avenir d'EDF ? Son président François Roussely ? Son actionnaire l'Etat ? Certes. Mais aussi Denis Cohen, le chef de file de la CGT-Energie.