Ahhhhh, bientôt la saison des prix littéraires! Mais, dites voir ... où sont les femmes ? C'est la question qui se pose lorsque les jurys des grands prix littéraires français dévoilent les noms des heureux-ses gagnant-es. Très peu obtiennent ces récompenses. Nous avons fourré notre nez dans les chiffres et c'est pas beau à voir.

Loin des crimes, complots, vengeances et tristes sires qui font le sel de leurs intrigues, les auteurs cre romans policiers forment un cercle décontracté. En témoigne l'ambiance bon enfant qui règne chaque année au festival Quais du polar, à Lyon, qui a fête ses 20 ans début avril 2024. Ensemble, ils célèbrent avec un esprit débonnaire ce genre littéraire qui connaît un énorme succès auprès des lecteurs. Cet âge d'or pourrait cependant être en train de toucher à sa fin...

Le Fauve d'or du meilleur album vient d'être remis à Jérémie Moreau, pour "La Saga de Grimr". Il succède ainsi à Philippe de Pierpont et Eric Lambé, auréolés l'année dernière avec "Paysage après la bataille". Mais qui se souvient de tous les autres Fauve d'or ? Surtout qu'à une époque, on disait Alph-Art, pas Fauve. Quel est le plus jeune auteur à avoir obtenu ce prix ? De quelles origines sont ces artistes ? Qui édite leurs livres ? Petit retour en arrière...

Ils ont baptisé le prix littéraire le plus important de l'année. Mais, cette année, hourra !, Edmond et Jules de Goncourt en reçoivent un : le prix de la Biographie du "Point".

Pour la première fois depuis sa création en 2002, le Astrid Lindgren Memorial Award (ou prix ALMA), a été attribué à un Français, l'auteur Jean-Claude Mourlevat. Ce prix, appelé « Prix Nobel de la littérature jeunesse », a été mis en place par le gouvernement suédois en hommage à l'autrice Astrid Lindgren. Il est attribué chaque année à une personne ou à une organisation pour leur contribution remarquable à la littérature jeunesse. Jean-Claude Mourlevat a eu la gentillesse de répondre à nos questions alors qu'il est pris dans un tourbillon médiatique international.

En tête du 17e palmarès "Livres Hebdo" des libraires, les professionnels ont plébiscité les romans de Sorj Chalandon et Kazuo Ishiguro.

Secoués l'an dernier par l'affaire Matzneff, plusieurs grands prix littéraires, dont le Renaudot, ont procédé à un renouvellement partiel du jury. Mais le milieu peine encore à paraître exemplaire, comme l'a montré cette année l'affaire Camille Laurens au jury Goncourt, accusé de conflit d'intérêts.

Au cours des mois écoulés, des écrivains africains ou issus de la diaspora ont raflé certains des plus prestigieux prix littéraires décernés dans le monde occidental. De quoi ces récompenses sont-elles le reflet ? Que disent ces succès de l’évolution du regard porté sur les auteurs du continent ?

La rentrée littéraire a été très #MeToo. Mais la littérature y a-t-elle gagné ? Pas vraiment.