L'auteur s'interroge sur le drame, le rejet, la fascination, la détestation du peuple juif. Ce peuple est le seul à tenir l'Eden qui échappe au monde. Pour rendre les hommes à l'Eden où il n'y a pas de mort, les prophètes juifs auraient déclenché l'implosion du monde, le monde fictif où les hommes vivent ensorcelés par l'idée de la mort.

La question est posée de savoir qui est antisémite et qui ne l'est pas, et comment contribuer à libérer le débat intellectuel des folies qui se disent en son nom sans prendre cette question à bras le corps. Un retour dépassionné, critique et historique sur la question juive, dans l'esprit des Lumières.

Après plusieurs siècles d'oubli consécutifs à l'expulsion des juifs d'Espagne, le pays a redécouvert, voici 150 ans, la diaspora judéo-espagnole et le lien historique l'unissant aux descendants des exilés de 1492. De nombreuses ambiguïtés ponctuent depuis lors les étapes du rapprochement hispano-juif. En focalisant l'éclairage sur ses principaux temps forts, cet ouvrage restitue ce processus.

Une histoire de l'inscription territoriale du peuple juif depuis la fin du XVIIIe siècle, et une présentation de la répartition mondiale et du poids démographique des communautés juives contemporaines.

Des textes de B. Lazare (1865-1903) relatifs à l'antisémitisme, à la judéité et au nationalisme juif. Un cheminement qui l'amena de l'antisémitisme craintif propre à certains Français de confession israélite à un sionisme inspiré par l'idéal anarchiste.

Retrace les séjours effectués en Allemagne par Y. Kaniuk pendant les vingt dernières années du XXe siècle : anecdotes, réflexions, règlements de comptes avec un certain monde artistique allemand occultant, selon lui, le génocide juif ou incapable d'aborder le sujet, recherche de la vie intellectuelle d'avant-guerre telle que l'a connue son père...

Chassée d'Allemagne par l'arrivée d'Hitler au pouvoir, Hannah Arendt prend la route de l'exil, qui la conduit d'abord en France en 1933. Devenue étrangère ennemie , elle émigre en 1940 en Amérique, où elle est naturalisée en 1951. Attaquée en tant que Juive, elle se défendra toujours dans les termes de l'attaque. C'est pourquoi, les sionistes étant les seuls prêts à s'engager dans l'action, elle milite à leurs côtés dès 1933. À partir des années 1940, toutefois, elle prend ses distances avec le mouvement, lui reprochant principalement son absence d'analyse des fondements de l'antisémitisme en Allemagne, son désintérêt pour les Juifs européens ? les sionistes n'ayant eu dès le départ aucune politique concernant la diaspora ?, enfin et surtout sa totale méconnaissance de la réalité arabe : compte tenu de la situation géographique de la Palestine, la question la plus urgente à ses yeux est en effet de parvenir à un accord avec les peuples arabes frontaliers. Loin, donc, de partager l'objectif sioniste d'établissement d'un État-nation juif, Hannah Arendt place ses espoirs dans un système de gouvernement fédéral, seule alternative à ses yeux à la balkanisation de la région. Ce volume rassemble la totalité des écrits que Hannah Arendt a consacrés, sinon à la question juive , du moins aux affaires juives . Ils s'étendent sur quatre décennies, des années 1930 aux années 1960. Ce qui frappe à leur lecture, c'est, au-delà de la grande lucidité de la réflexion arendtienne, le fait que son propos soit ? hélas ? toujours d'actualité. Hannah Arendt (1906-1975) est considérée comme l'une des plus grandes philosophes du XXe siècle. On compte parmi ses grands textes Les Origines du totalitarisme (1951), Condition de l'homme moderne (1961), La Crise de la culture (1961) ou encore Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal (1966). Traduit de l'allemand et de l'anglais par Sylvie Courtine-Denamy.